On croit souvent à tort qu'il faut de longs discours
Osés la larme à l'œil et la voix frémissante
Pour se vider le cœur de ce qui le tourmente,
Et clamer fort et clair l'éclat de notre amour.

On croit qu'il faut des mots et des déclarations
Pour aller trouver l'autre, ivre en sa solitude,
Lui dire notre peine et notre lassitude,
Lui rendre la raison par nos supplications.

Or, il aura suffi, quand je désespérais,
D'une étreinte impromptue et de quelques « je sais »
Pour que se brise enfin ta prison de souffrance.

Tu n'avais pas besoin d'aveux de cinéma ;
Il ne fallait qu'un geste au milieu du silence,
Une main sur ton bras qui souffle « je suis là ».
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9 réflexions sur “Je suis là

      1. Non, en fait, à cet endroit il faudrait une rime masculine pour respecter l’alternance. C’est « impromptue » qui me pose problème. Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que c’était une rime féminine et donc que ça n’allait pas si je voulais respecter la structure classique. Mais c’est difficile de rectifier le tir, c’était mon vers de départ, celui qui me tournait dans la tête à mon réveil !
        Merci pour ton aide 🙂

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    1. C’est vrai Marie. Et je me suis rendue compte qu’un simple geste de soutien pouvait avoir un impact énorme, jusqu’à changer complètement la donne dans une situation qui perdurait depuis des années et dont j’avais déjà parlé ici. C’est incroyable !

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