Très longtemps, j’ai rêvé de nettoyer le monde ; Monde encrassé, mots insensés. Insensés les serpents qui sifflent sur nos têtes ; Têtes remplies, têtes bien pleines. Pleines de certitudes, les foules poings levés ; Levés les doutes, sus à l’ennemi ! L’ennemi désigné, chargé de tous les maux ; Maux de tête, tête en vrac. Vrac, tous leurs beaux discours bien enrobés de miel ; Miel écœurant, sucre menteur. Menteur est l’air du temps, l’entendez-vous grincer ? Grincer des dents, crever de froid. Froid le marbre des stèles et la mémoire du monde.

Une petite participation inopinée et presque incongrue au Challenge écriture de Marie.
La contrainte pour cette semaine #18 était d’écrire un texte ou un poème dans lequel le dernier mot de chaque phrase devait être repris au début de la phrase suivante.
J’aimais bien la musicalité et le rythme apportés par cette contrainte, alors je me suis laissée porter sans trop me prendre la tête – le résultat n’est pas très joyeux, j’en conviens, mais bon, on ne choisit pas toujours lesquels de nos mots ont envie de sortir prendre l’air 🙂
Non on ne choisit pas toujours.
Et les mots qui doivent sortir, sortent.
Merci pour ta participation Marie
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