Dans l’atelier du temps qui passe, On rafistole, on rabiboche ; On raccommode sans relâche Les destinées qui s’effilochent. Les vies abîmées, en haillons, Viennent s'y faire ravauder ; Les existences élimées Viennent s'y faire repriser. Patiemment, de fil en aiguille, On recoud c’qui est déchiré, On ourle c’qui est effilé ; Les cœurs troués sont rapiécés. Petit à petit, on remmaille Les liens usés jusqu’à la corde, Et les âmes sœurs en bisbille Finissent rapapillotées. Dans l’atelier du temps qui passe, On suit la ronde des saisons, Tout doucement, sans se presser ; On sait qu’on peut tout arranger.
C’était ma participation au défi À vos claviers, proposé par Estelle, de l’Atelier sous les feuilles. La contrainte était d’utiliser les mots (se) rapapilloter, atelier et fil.