J’ai mille ans Je viens de naître J’ai tout vu J’ai tant à voir Le temps passe Et nous entraîne Le temps passe Et nous malmène Les jours tracent Sur nos visages Des sillons Indélébiles L’escarcelle Des souvenirs Se fait lourde Se fait trésor Quelquefois Se fait fardeau La roue tourne Et ça fait mal Il arrive Que nos regrets Nous tourmentent Nous empoisonnent Mais le cœur À l’intérieur N’a pas d’âge N’a pas de rides Et trépigne Et s’impatiente Et s’enflamme Et s’émerveille Et s’étonne Un beau matin De ce corps Si courbatu J’ai mille ans Je viens de naître J’ai tout vu J’ai tant à voir
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Poème déjà publié ici ainsi que sur feu Short Edition – aujourd’hui propulsé sur mon compte Instagram, D’un haïku à l’autre, juste pour voir ce que ça donne dans un nouveau format.
Merci à vous qui me lisez encore 🙂
Image par Henryk Niestrój, Pixabay